Le Bassin versant
   Un bassin versant représente l’ensemble d’un territoire irrigué par un même réseau hydrographique.

    Son contour est délimité par des frontières naturelles, les crêtes des sommets (ce que l’on appelle la « ligne de partage des eaux »), qui déterminent la direction de l'écoulement des eaux de pluie vers un même point de sortie (exutoire). Ainsi à l'intérieur d'un même bassin, toutes les eaux reçues se concentrent vers le cours d’eau principal du dit bassin versant.

    Chaque bassin versant se subdivise en un certain nombre de bassins élémentaires (appelés «sous-bassins versants») correspondant à la surface d'alimentation des affluents se jetant dans le cours d'eau principal.

     Il n'y a pas un bassin versant mais une multitude de bassins versants qui s'emboîtent les uns dans les autres. Chacun se caractérise par un ensemble de paramètres différents (surface, pente, pédologie, occupation des sols, couverture végétale…).
La Gartempe est un affluent de la Creuse, qui se jette elle-même dans la Vienne, affluent de la Loire. Elle prend sa source en Creuse, avant de parcourir plus de 200km et de se jeter dans la Creuse à la limite de la Vienne et de l'Indre-et-Loire. Son bassin de 3 920 km² s’étend sur quatre départements et trois régions : 
- en Région Limousin sur les départements de la Creuse et la Haute-Vienne,  
- en Région Centre sur le département de l’Indre,  
- et en Région Poitou-Charentes sur le département de la Vienne. 

Le territoire du SMABGA comprend 75km de linéaire de la Gartempe pour 1560 km² et correspond à la partie amont du bassin situé sur les monts et plateaux granitiques, quand le bassin en aval se caractérise par des dépôts sédimentaires.  

    Lorsque l’on parle de gestion de l’eau, la notion de bassin versant est essentielle.

   L’eau, toujours en mouvement de l’amont vers l’aval en passant par les sols et les sous-sols, ne connait pas les frontières administratives. Ainsi les milieux aquatiques sont tous interdépendants, de même que les habitants d’un même bassin versant. 

    À titre d’exemple, mettre en œuvre des actions contre la pollution des eaux d’une rivière en aval sans prendre en compte celles d’un de ses affluents en amont sont inefficaces pour préserver la qualité de l’eau. Les actions en amont se répercutent donc en aval et la multiplication de petites perturbations entraîne de grandes dégradations sur l'ensemble du bassin.

   Les acteurs concernés par les milieux aquatiques d’un bassin versant peuvent s’associer pour définir ensemble les conditions d’utilisation de cette eau. C’est le principe de gestion concertée par bassin versant. Travailler à l’échelle du bassin-versant permet d’appréhender au mieux le fonctionnement des cours d’eau et des écosystèmes aquatiques.

Cette gestion concertée s’exerce à l’échelle de grands bassins comme Loire-Bretagne (Agence de l'eau), tout comme à l’échelle des rivières. De manière générale, la réglementation française et européenne sur l’Eau appuie très largement sur ce principe fondamental. 
   L'occupation du sol conditionne les chemins de l’eau et sa qualité au point de sortie du bassin. En effet, les activités humaines et les aménagements associés sont souvent à l’origine d’action volontaire ou involontaire, qui modifient profondément le fonctionnement du bassin versant.

   Les cours d'eau sont le support de nombreuses activités économiques, culturelles et de loisirs et contribuent à des usages aussi fondamentaux que l’alimentation en eau potable. Dans cet optique, l'homme a construit de nombreux aménagements, tels les barrages ou les digues, qui ont changé le régime d'écoulement des eaux. De même, en installant ses cultures et ses villes sur les versants, il a modifié le paysage et sa capacité à retenir les eaux de ruissellement. Les routes, les trottoirs ou les parkings, par exemple, sont autant de surfaces imperméables qui empêchent l'infiltration des eaux. 

   Si la quantité d'eau dans les rivières est modifiée sous l'action de l'homme, la qualité l'est aussi. Les milieux aquatiques sont abondamment utilisés pour recevoir et évacuer une bonne part des déchets issus des activités humaines. Si l'eau prélevée, notamment pour les besoins domestiques et industriels, est en grande partie restituée, sa qualité laisse encore à désirer. (CEMAGREF)  

   Un bassin versant n’est pas seulement la délimitation d’un réseau hydrographique ou le siège de nombreuses activités humaines, il s’agit aussi du lieu où l’Homme interagit depuis des siècles avec un patrimoine naturel riche, qu’il faut aujourd’hui préserver. 
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